Cinq pièces de monnaie en argent datant du 4e siècle avant l’ère chrétienne ont été découvertes récemment lors du filtrage de la terre provenant du Mont du Temple. Trois d’entre elles sont entières et deux autres sont ébréchées.

Sur l’une des faces, le mot ‘Yehoud’ a été gravé en lettres hébraïques antiques. Il s’agit, d’après les experts, des premières pièces frappées à Jérusalem par des Juifs. Elles ont été réalisées à l’époque du ‘retour vers Sion’ alors que la région était sous la domination de l’empire perse.

La présence de ces trésors d’une grande valeur historique sur le Har Habayit atteste, selon les responsables des fouilles, de la vie active qui était menée par les Juifs au Temple et aux alentours. « Il est même possible, a souligné l’un des directeurs du projet Tsah’i Dvira, que ces pièces ont été frappées sur le Har Habayit. Toutes les instances du pouvoir se trouvaient à proximité du Beth Hamikdach et c’est là qu’elles puisaient toute leur inspiration pour leurs activités ».

Pour Dvira, ces pièces qui sont apparemment les premières à avoir été frappées par des Juifs ‘témoignent du retour du peuple d’Israël sur sa terre après l’exil de Babel et de la capacité de ses chefs à entretenir des relations diplomatiques avec l’empire régnant, qui était alors la Perse, comme c’est le cas aujourd’hui pour nous avec les Etats-Unis’.

Et d’estimer : « Alors que nous avons fêté le Yom Yeroushalayim et que les Iraniens expriment leur volonté de détruire Israël, sont révélées ces pièces datant d’une période au cours de laquelle le pouvoir perse appréciait les Juifs et leur a permis de vivre dignement en Eretz Israël ».

Le projet de filtrage de la terre du Mont du Temple a été lancé en 1999 lorsque le mouvement islamique a procédé à des travaux d’infrastructures sur le Har Habayit sans autorisation ni coordination et à l’encontre de la loi. Dans le cadre de ces travaux, le Waqf a creusé sur place et a évacué des centaines de tonnes de terre qui ont été déversées dans le fleuve Kidron.

De nombreux archéologues d’Israël et du monde ont été scandalisés par ce procédé et certains d’entre eux ont même affirmé qu’il s’agissait d’une tentative délibérée d’effacer tout témoignage archéologique reliant le peuple juif à cet endroit.