Les relations entre la Pologne et Israël, qui s’étaient envenimées lors de l’adoption, par la Diète polonaise, de la loi sur la Shoah, devraient revenir à la normale.

C’est ce qu’a laissé entendre le ministre polonais des Affaires étrangères Jacek Czaputowicz, ce lundi, devant les médias de son pays. Il a indiqué que la crise qui avait éclaté entre la Pologne et Israël, et avait par voie de conséquence porté atteinte aux liens de la Pologne avec les Etats-Unis, avait été réglée après la déclaration conjointe des deux chefs d’Etat, israélien et polonais, signée la semaine dernière.

Dans cette déclaration, les deux gouvernements ‘condamnaient fermement l’antisémitisme sous toutes ses formes et exprimaient leur volonté de s’opposer à toutes ses manifestations’. Ils dénonçaient également ‘tout discours anti-polonais ou tout stéréotype négatif à l’égard de la Pologne’.

Cette mise au point avait été effectuée quelques heures à peine après l’adoption par le parlement polonais, d’un amendement à sa loi anti diffamation. Par ce vote, il renonçait à toute sanction pénale, prévue au départ, contre toute personne attribuant des crimes nazis à l’Etat polonais.

Le chef de la diplomatie polonaise a souligné que ‘la Pologne continuerait à défendre la vérité historique’. Et d’ajouter : « Nous devons montrer la vérité historique sur la Seconde Guerre mondiale et surtout sur la Shoah, ainsi que le rôle joué par la Pologne, victime de l’agressivité nazie ».

Pour le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, la déclaration conjointe qu’il a faite avec Netanyahou ‘était plus forte qu’une clause pénale’. Il a précisé que ‘la nation israélienne avait dirigé ses accusations concernant la Shoah exclusivement contre l’Allemagne et repoussé toute accusation d’actions atroces visant les Polonais ».