Dans son dernier numéro, l’hebdomadaire israélien Makor Rishon a consacré toute une rubrique à la Alya de France, chiffres et analyses à l’appui.

Elle indique notamment que d’après une étude réalisée par le ministère de l’Immigration et de l’Intégration, depuis 1972, 87 007 Juifs français se sont établis en Israël. Au cours de la dernière décennie, est-il précisé, ils sont 36 035 à avoir quitté la France pour s’installer dans le pays.

Bien évidemment, toujours d’après cette enquête, leur nombre varie en fonction de leur âge. Les plus nombreux sont les 18-35 ans : 11 257.  Puis viennent les 0-17 ans avec le chiffre de 8 735 Olim. Arrivent ensuite les retraités âgés de plus de 66 ans : 6 254 puis les 51-65 ans qui sont 5 200. Les moins nombreux sont les Olim âgés de 36 à 50 ans, qui ne sont que 4 589.

Cette étude précise également quelles sont les villes choisies par les nouveaux immigrants de France. Netanya arrive largement en tête avec 9 322 Olim et est suivie de Jérusalem, où ils sont 6 238. En troisième position, Tel Aviv (5 606), puis Ashdod (3 242), Raanana (2 437), Ashkelon (730), Hadera (722), Herzliyya (721), Eilat (699), Eli (141), Modiin Illit (138) ; Kokhav Yaakov (101) et Maalé Adoumim (93).

Une autre enquête, réalisée en janvier dernier par ‘Hagal Hah’adash’ (sur un échantillon de 250 Olim de France de plus de 18 ans parlant l’hébreu), porte notamment sur les tendances religieuses des Olim de France. C’est ainsi qu’on apprend que 15 % d’entre eux se définissent comme ‘orthodoxes’ (Harédim), 33 % comme religieux, 30 % comme traditionnalistes et 19 % comme laïcs. 3% des personnes interrogées auraient refusé de répondre à cette question.

Quant à leur orientation politique, elle se situerait nettement à droite, avec certaines nuances. 26 % se prononcent en faveur du Likoud, 17 % pour le parti ‘Habayit Hayehoudi’ dirigé par Naftali Benett, 5 % ont opté pour Yaadout Hatora et 5 % également pour Shass. Les autres partis, centre et gauche, ne sont soutenus que par 2,3 ou 4 % des nouveaux immigrants. Mais il faut souligner que 26 % des sondés ont indiqué ‘qu’ils ne savaient pas’, ce qui semble normal pour des Olim qui n’ont sans doute pas encore intégré les tenants et les aboutissants de la politique israélienne.

Sur le sujet crucial des concessions territoriales, une majorité très nette se dégage contre un tel compromis. Répondant à la question suivante : « quelle est votre position sur la ‘solution des deux Etats’ et la création d’un Etat palestinien indépendant, sans armée, sur la quasi-totalité des territoires de Judée-Samarie, à l’exception des ‘grands blocs d’implantation ? », ils ont été 58 % à affirmer qu’ils s’y opposaient contre 27 % qu’ils y étaient favorables. 15 % se sont abstenus.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou obtient, dans ce sondage un soutien important des Olim de France : 45 %. Mais là aussi, ils sont relativement nombreux (28 %) à dire ‘qu’ils ne savent pas’. Naftali Benett est soutenu par 19 % des nouveaux immigrants d’origine française alors que Yaïr Lapid ne reçoit que 5 % et Avi Gabbaï, chef du parti de gauche ‘Camp Sioniste, 4 % seulement.