La justice allemande se montre extrêmement sévère envers les citoyens du pays qui osent nier l’évidence en prétendant que la Shoah n’a pas existé. Elle a notamment condamné à plusieurs reprises une certaine Ursula Heverbeck, 89 ans, surnommée par les médias allemands ‘la grand-mère nazie’.

Cette dernière a affirmé à plusieurs reprises ‘qu’il n’avait jamais été prouvée qu’Auschwitz avait été un camp de la mort’ et qu’il ne s’agissait en fait que d’un ‘camp de travail’.

Ces allégations sont particulièrement graves, scandaleuses et révoltantes : dans ce camp de concentration de sinistre mémoire, situé en Pologne, plus d’1,1 million de personnes ont été cruellement assassinées par les nazis, dont 99 % étaient juives, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Ursula Heverbeck purge actuellement, depuis le mois de mai dernier, une peine de deux ans de prison dans la ville de Bielefeld après avoir été reconnue coupable, par un tribunal régional, de huit chefs d’accusation.

La prévenue a présenté un recours à la Cour suprême allemande mais celle-ci a rejeté vendredi son appel en rappelant que ses droits n’avaient pas été violés et que ‘le négationnisme n’était pas couvert par le droit constitutionnel sur la liberté d’expression’.

Les juges ont décrété que ‘répandre sciemment des mensonges ne contribuait pas à la formation des opinions’ et que cela ‘n’était donc pas inclus dans la loi sur le respect de la liberté d’opinion’. Ils ont également souligné que ‘la négation de la Shoah constituait une atteinte à l’ordre public’.