Au coeur de Jérusalem, Bizmax, espace de travail partagé, ressemble à n’importe quelle start-up : open-space coloré, café gratuit et horaires flexibles. Sauf qu’ici, les étagères sont remplies de livres religieux et les entrepreneurs sont tous des juifs ultra-orthodoxes.

« L’industrie high-tech convient bien aux haredim », elle leur laisse la liberté nécessaire pour accomplir leurs obligations religieuses, explique Yitzik Crombie, kippa noire et barbe rousse, qui a fondé cet espace de travail il y a deux ans.

Les « haredim », ou « ceux qui craignent Dieu », représentent 10% de la population israélienne et plus d’un tiers de la population juive de Jérusalem.

52% des hommes ultra-orthodoxes travaillent, selon le think-tank Israel Democracy Institute. Les autres consacrent leurs journées à étudier les textes sacrés.

Selon Yitzik Crombie,le fondateur de Bizmax, 5.000 haredim, dont 1.500 hommes, travaillent actuellement dans le secteur des hautes technologies, un pan important de l’économie qui permet à Israël de se poser en « start-up nation ». Lui-même ingénieur-développeur, cet entrepreneur de 35 ans a d’abord monté sa propre entreprise. « Au moment de trouver des partenaires, je me suis retrouvé esseulé », se souvient-il.

Bizmax, veut non seulement un espace de travail partagé, mais aussi un écosystème pour encourager les haredim à monter leur entreprise grâce à un réseau tissé autour des valeurs communes aux ultra-orthodoxes.

Ici, la nourriture est casher, internet est filtré pour bloquer les contenus contraires à la religion, et seuls les hommes peuvent louer un espace de travail. Les locaux sont ouverts 24H/24 tous les jours, sauf pendant le shabbat et les fêtes juives.

Bizmax, association à but non lucratif financée en partie par l’Autorité du développement de Jérusalem, dispense des conférences, met les entrepreneurs en relation avec des experts et leur propose des cours d’anglais.

source: bourse directe